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 Cyawind

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Lys Tisha
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Lys Tisha

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MessageSujet: Cyawind    Cyawind  EmptyMar 12 Mar - 11:41

Chers lecteurs, chers lectrices voici un extrait de mon roman à retrouver ici >Cyawind

Chapitre I
« Yoma est le pire démon qui existe, je crains que même le Maître du Mal ne puisse rien contre lui. Pourtant il nous apparait comme un démon assez simple et de seconde classe. Nous avons encore eu des catastrophes par sa faute, il faut agir et vite. Surtout protégez le seul morceau de Cyawind que nous avons, et faites quelque chose pour Yoma. »

C’est la seule consigne donné par l’un des Régisseurs de Phobos, une dimension connue pour sa forêt cauchemardesque et autres paysages angoissants dans lesquels les enfants se perdent dans leurs mauvais rêves. Cependant, les habitants de Phobos ne sont pas forcément démoniaques, tout du moins pas tous.
Yoma, qui est présenté comme étant un problème, est un type assez mystérieux, personne ne sait qui il est exactement, mais il est considéré comme tant d’autre, un simple démon comme n’importe quel habitant de Phobos sans aucune particularité très dangereuse si ce n’est que ses meurtres. Il s’agit là surement d’une grossière erreur.
Autour du Régisseur, les hommes restent sans solution, ils se regardent bêtement tout en gardant le silence. Alors que la salle est plongée dans de grandes réflexions, la porte s’ouvre brutalement sur une femme menue, mais elle semble très entraînée. « Je me permets de vous déranger dans votre petite réunion car j’ai entendu votre appel. Je connais bien Yoma, laissez-moi m’en charger !
- Quoi ? Une femme ? S’esclaffe un des hommes qui se tient autour du Régisseur.
- Je ne vois pas où est le problème.
- Une femme comme toi ne peut pas se mesurer à Yoma. Tu ne sais pas de quoi il est capable ! Pauvre folle, retourne à tes poulets pour préparer à manger !
- Tu crois que je suis une bonne à tout faire ? Je voulais justement tester ce qui se trouve dans mon sac, des armes redoutables qui bouffent absolument tout. Même Yoma ne peut rien faire contre ça.
- Ah oui ? Yoma trouve toujours des sol…
- Suffit ! Interromps le Régisseur. Jeune femme, tu es bien assurée, quels sont ces armes si redoutables ?
- Afin de ne pas provoquer d’incident, je vous emprunterais bien une coque vide ou autre matière qui vous est d’aucune utilité.
- Bien. Fais ta démonstration sur cette chose qu’on vient de m’apporter.
La femme ouvre son sac et en sors des gros asticots à pattes, quatre mandibules raclent le sol pour trouver quelque chose à manger. Ils envahissent un corps sans vie au sol et plantent leurs mandibules dans son enveloppe charnelle.
- D’ici peu, ce corps sera poussière. Bien sûr, un être tel que Yoma aura bien plus de résistance. Il souffrira davantage et finira par mettre un genou à terre.
- Intéressant. Tu es prête à te mettre en danger pour nous ?
- Bien sûr ! Yoma est un problème, il en fait pâtir tout le monde, même sa propre famille. Quoiqu’il arrive il faut se débarrasser de ce problème. Pour cela, je me propose.
- Tu es vraiment courageuse. Je te donne mon autorisation. Ainsi soit tu rentreras avec la tête de Yoma, soit tu périras et c’est lui qui te ramènera. N’oublie pas ton but, même s’il faut mourir pour ça.
- Merci. »
La porte se referme et tous les hommes se regardent entre eux encore plus bêtement que précédemment. Le Régisseur se lève et se dirige dans ses appartements personnels. Quant aux autres, chacun retourne à ses affaires. C’est un risque à prendre, il faut préparer les armes si jamais Yoma arrive à ses fins.

Plus tard dans la journée, la femme avec son sac remplit de vers mangeurs de tout entre dans une jolie maison qui se révèle être un magasin avec une salle séparée par des portes coulissantes, de l’autre côté se trouve la maison de thé, ou salon de thé de son nom commun. Un jeune serveur arrive en souriant, il prend son manteau pour le ranger, et glisse les portes coulissantes pour la laisser entrer dans la salle. A ce moment il la rejoint et referme derrière lui, il emboîte le pas à la femme et la conduit dans une succursale, il la laisse seule et fait chemin inverse. « C’est Calidie ! » Se présente la jeune femme avant d’entrer.
La porte coulisse et Calidie entre dans le couloir se protègeant le nez et la bouche avec sa manche, l’odeur d’encens qui règne dans l’air est forte, et peut-être empoisonnée. La femme traverse le long corridor avec pour seule lumière celle des flambeaux sur le mur. Yoma vit dans un endroit mystérieux et déstabilisant, à ce propos, il réside à la surface ou sous la terre ? Calidie glisse sa main sur un panneau en bois, il coulisse et une lumière violette inonde la moitié du couloir qu’elle vient de traverser. La femme referme le panneau en bois, s’installe sur un coussin et attend. Rien que penser voir Yoma donne des frissons à la femme. D’habitude il se présente couvert de la tête aux pieds, son visage lui est inconnu, elle ne connait que son écharpe violette qui s’emmêle dans les vêtements tellement elle est longue. Chaque fois que Calidie vient, elle espère voir qui se cache sous cette épaisse cape noire et ces drapés somptueux. « Seigneur Yoma ?
- Je suis là Calidie.
La femme sursaute, son cri est étouffé par la main de Yoma.
- Excusez-moi Seigneur Yoma, j’ai été surprise. Vous êtes si rapide et discret !
- Ce n’est pas grave. Aujourd’hui j’ai préparé du thé à la cannelle et à la fraise. Tu m’en diras des nouvelles.
- Merci ! Ce que vous faites est vraiment délicat et bon. D’où vous est venu ce talent pour le thé ? Je ne connais pas beaucoup de personne qui maîtrise cet art aussi parfaitement que vous, et puis vous utilisez des ingrédients pas toujours adaptables pour le thé !
- J’ai toujours apprécié cette boisson, j’ai apprit. Je t’avouerais que mon énergie et mes capacités m’aident. N’hésite pas à manger ces biscuits que j’ai faits moi-même. ce sont des mi-cuits à la fleur d’oranger.
- Merci, vous êtes vraiment gentil. Je ne comprends pas pourquoi on vous qualifie de démon, apparemment même le Maître du Mal en personne vous craint.
- Ce n’est pas mon problème. Craint ou pas je vais là où bon me semble. Calidie, pourquoi te couvres-tu le nez et la bouche ainsi ? Tu sais, je ne vais pas t’empoisonner.
- Désolé, l’atmosphère n’est pas très respirable, il y a une odeur forte qui me rend malade.
- Je comprends, met ce foulard, il te protégera.
- Merci, répond Calidie en prenant l’étole et l’enroulant jusque son menton et passant sur le nez sans obstruer la bouche.
- Ah ah ! On dirait une cyber-guerrière ! Rigole Yoma. Tu as une étrange façon de te protéger, mais si c’est bien pour toi alors soit.
- Seigneur Yoma, j’ai à vous parler de quelque chose de grave. D’ailleurs j’étais venu ici pour ça.
- Je t’écoute.
- Il vous faut partir Seigneur. Tout le village vous attrapera, je ne doute pas de votre puissance mais mieux vaut courir, Phobos et le Maître du Mal en personne seront là. Vous êtes déjà obligé de cacher votre visage, ne serait-il pas plus sage de partir ? J’ai aussi apprit qu’une arme redoutable à laquelle personne ne résiste circule. Peu à peu les habitants en ont. Il s’agit de vers mangeurs de tout, si jamais vous en avez dans le corps, même si cela prend du temps ils vous mangeront et vous souffrirez. Vous n’êtes déjà pas très épais, ce sera incurable et vous périrez couvert de ces bêtes. Partez dès ce soir, ne regardez pas en arrière.
- Je ne pensais pas que tu avais remarqué que mes vêtements sont trop larges. Si me couvrir jusqu’à la tête te dérange tant que ça, alors voilà.
Yoma défait son épaisse cape noire et ses drapés qui glissent sur le sol.
- Seigneur Yoma ! »
Calidie est si étonnée qu’elle n’arrive plus à émettre le moindre son.
Les cheveux de Yoma sont si longs qu’il siège dessus, son visage est comparable à celui d’une poupée de porcelaine, ses yeux légèrement en amande sont mordorés, un anneau rouge entoure la pupille et des éclats turquoises illumine ce sombre regard, sous l’œil gauche il y a un dessin ciselé de couleur noir et violet. La longue écharpe de cette même couleur étreint le cou de Yoma, sa veste mise simplement sur le épaules laisse apparaître son torse, ce que Calidie voit ne sont pas des muscles mais les os de l’homme. Ses mains aux doigts grêles sont posées sur ses genoux. Les bras de Yoma sont si maigres que la femme n’ose pas les saisir de peur de les casser, d’ailleurs elle fait deux tours avec ses doigts autour du poignet. L’homme porte trois ceintures serrées au maximum, son tour de taille est de 18, 6 centimètres, même un pantalon de petite taille lui est trop grand. Ses pieds rentrent largement dans le chausson de vair de Cendrillon tellement ils sont fins et petits, le rêve de bien des danseuses. Si un médecin voit Yoma, il lui dit sans hésiter que son état est de l’anorexie, ou de la famine. La peau de l’être si fragile est diaphane, Calidie voit parfaitement le parcours de ses veines. La femme effleure du bout des doigts ce corps si délicat. Impossible, ce n’est pas un corps matériel, ce que touche la femme est quelque chose d’éthéré. Plus elle voit Yoma, plus son objectif s’éloigne de son esprit, elle éprouve entre compassion et pitié, et penser que des vers le mangeront la fait souffrir, elle n’est pas un monstre.
Soudainement, l’homme perd connaissance et vacille, un affreux craquement fait réagir Calidie. C’est là une bonne occasion de l’achever mais elle n’y arrive pas. Elle le recouvre des drapés et de sa cape sombre et le soulève, surprise de le sentir aussi léger, faillant tomber elle se rattrape contre un mur. Yoma doit faire une vingtaine de kilos pour être aussi léger. Pour éviter de casser quelque chose, la femme fait une civière de fortune pour maintenir au moins la tête de l’être fragile. Ses cheveux retombent, afin ne pas marcher dessus, la femme les réunis et les attache du mieux qu’elle peut, puis elle les met dans la civière qu’elle accroche en faisant des lanières sur toute la hauteur de son dos. Elle sort, personne ne fait attention à ce que Calidie transporte mais la malheureuse trébuche sur l’écharpe violette qui traîne sur le sol, à nouveau elle se rattrape à un mur et sors en courant comme elle peut. Elle bouscule des passants, elle a chaud et ses jambes la torture, mais elle doit vite ramener Yoma chez le Régisseur. La route semble interminable, la femme voit enfin les remparts et glisse sous la grille, là elle s’arrête et souffle. Cet effort intense l’a beaucoup fatigué, l’air qu’elle respire lui brûle les poumons. Son arrivée fracassante est vue par un homme qui la tire jusque chez le Régisseur. Une fois devant lui, la femme le salue et explique : « Je vous rapporte Yoma, il a soudainement perdu connaissance, alors j’en ai profité pour le ramener et vous le montrer. Regardez. »
Calidie se défait de la civière et découvre Yoma sur le sol. Tous ceux qui sont dans la salle étouffent un cri de surprise. Le Régisseur se lève et s’approche de l’être fragile. Il s’agenouille et commence à examiner le corps du bout des doigts. « On dirait que son corps a rétréci.
- Son corps a toujours été ainsi, l’épaisseur est une illusion faite par les couches de vêtement qu’il porte. J’ai longtemps cru qu’il avait des os de verre.
- Il a vraiment une apparence cadavérique, un coup de dague lui déchiquèterait le corps entier.
- Etes-vous sûr que c’est lui l’auteur de tout le mal dont vous parlez ?
- Peu importe, enfermez-le dans une cellule renforcée. Je réfléchirais sur son cas. Vaka et Macha, occupez-vous de lui. »
Les deux appelés se chargent de mettre Yoma en cellule, ils s’exécutent en souriant, un méchant sourire. Calidie s’approche du régisseur et lui demande : « Qu’allez-vous faire ?
- Donne lui tes vers.
- Hein ? Mais ce n’est pas… Je ne l’ai pas amené ici pour ça !
- Ne prenons pas de risques inutiles. Ton intention était bonne toutefois Yoma peut très bien cacher son jeu et profiter de son apparence cadavérique pour commettre des crimes. Ne dit-on pas : l’habit ne fait pas le moine ?
- J’ai compris. »
Calidie prépare ses vers mangeurs de tout, un goût amer remonte dans sa bouche, la décision prise la dégoûte. La salle est plongée dans un silence de plomb, jusqu’à ce qu’un son mélodieux de talons brise ce silence. Chaque individu dans la salle étouffe un cri de stupeur quand Yoma apparait. « Ah ! Il est tellement maigre qu’il est passé à travers les barreaux ! Et maintenant quoi ? Que vas-tu faire Yoma ? » S’exclame Calidie soudainement animée par la présence de l’homme.
Celui-ci sort deux dagues, il continue à avancer d’un air innocent – presque absent – tout en tuant les hommes présents dans la salle se trouvant sur son passage. Il fait tomber quelques têtes avant d’arriver sur la femme qui l’a emmené dans ce pétrin – tout du moins, pour lui c’était le pétrin car il était recherché par les juges supérieurs et le Régisseur – et lever sa dague pour l’abattre sur sa tête. Au dernier moment, elle envoi un ver à la figure de son nouvel adversaire – qui avait été un peu plus tôt un ami – reculant étonné de la chose qui lui obstrue la vue. « Désolé Seigneur Yoma ! » S’écrie Calidie se rendant compte de ce qu’elle vient de faire. L’homme encore sous l’état de choc se débat du mieux qu’il peut et réussit à se débarrasser du ver. « Pourquoi m’as-tu envoyé ce truc à la figure Calidie ? Quels sont tes ordres ?
- Désolé Seigneur Yoma, je vous avais pourtant prévenu. »
Calidie jette d’autres vers sur Yoma qui tombe, son corps est secoué de spasmes avant qu’il ne perde totalement connaissance. Le Régisseur se lève et applaudis : « C’était très bien… Calidie, tu as fait ce qu’il fallait faire, j’imagine que ce n’était pas ton ennemi pour que tu t’excuse par deux fois.
- Bien sûr que non, j’ai joué un personnage.
- Alors tu es une excellente actrice ! Je te félicite.
- Maintenant, qu’allez-vous faire ?
- Je te laisse décider du sort de Yoma. Que veux-tu ?
- Qu’il soit dans le monde humain et qu’il perde toute sa mémoire.
- Bien, autre chose ?
- Non, je pense que c’est une condamnation suffisamment lourde pour lui. Je ne voudrais pas non plus trop le torturer, déjà que les vers entrent dans son corps, après tout, il est des nôtres et nous nous sommes peut-être trompés sur son cas.
- En effet. Bien, alors que ton souhait soit réalité ! »
Sur ces mots, le Régisseur applique sur le corps de Yoma une cire spéciale et il disparait en fumée. « Au fait, je vous le répète : les vers sont en lui. » Déclare Calidie d’un ton victorieux. « Ca aurait du le tuer directement, mais mieux soit ainsi, il souffrira en plus d’être dans le monde humain privé de tous ses souvenirs.
- Espérons qu’il n’ait pas ses capacités. »
Sur ce Calidie est récompensé comme il se doit et elle rentre chez elle. Sur le chemin elle lève la tête, contemplant les cieux d’un air mélancolique. « Seigneur Yoma, je suis vraiment désolé. Je vous donne l’autorisation de me tuer si vous revenez. Courage Seigneur. » Murmure-t-elle, puis elle continue sa marche en serrant ses mains contre sa poitrine. Elle commence à regretter d’avoir fait tout cela.
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MessageSujet: Re: Cyawind    Cyawind  EmptyMar 12 Mar - 11:42

Chapitre II

Yoma se réveille dans une chambre, sa nouvelle chambre ? Ou est-il ? Qui est la personne qui s’est chargé de lui pendant son sommeil ? L’homme se lève en s’appuyant sur ses mains qui émettent un craquement fort. Depuis combien de temps est-il là ? Quelqu’un approche cette personne monte les marches d’un escalier doucement.
Un individu pousse la porte et apparait devant Yoma, il est de grande taille, des cheveux mi-longs d’un couleur caramel doré un peu comme le miel, ses vêtements se composent d’un simple jean noir et d’un pull à col roulé de même couleur. Il porte des lunettes en demi-lune, attachées par une chaîne en argent. En quelque mot, il ressemble à un noble ou un prince de l’époque Victorienne. « Bonjour Yoma, tu as bien dormi ?
- Où suis-je ? Qui êtes-vous ?
- Calme-toi, je ne vais pas te faire de mal. Je m’appelle Hyppolite, je t’ai ramassé dans la rue, tu m’avais l’air si faible. Regarde-toi, ton corps est tout maigre et ta peau est diaphane.
- Je vous remercie d’avoir accordé un peu de temps pour moi mais je vais partir, je ne voudrais pas vous incommoder.
- Si tu pars, où vas-tu aller ?
- Je ne sais pas.
- Alors reste avec moi, ce n’est pas tous les jours que je peux m’occuper d’un garçon aussi mignon que toi.
- Merci, c’est vraiment gentil. »
Yoma a encore tout un tas de question à poser à Hyppolite, cependant il garde le silence. Au bout de quelques minutes de calme total, Yoma demande : « Comment connaissez-vous mon prénom ?
- Il y avait une lettre dans ta poche, tout était expliqué. Tes parents t’ont abandonné là car ça devenait compliqué. Je comprends bien que pour toi c’est perturbant de te retrouver du jour au lendemain dans la rue. »
Yoma reste silencieux. Ses parents ? Il ne s’en souvient pas. Le jeune homme n’arrive pas à souvenir des choses passées avant son réveil, comme si sa mémoire a été effacée. Hyppolite descend après avoir parlé un peu à son protégé.
Celui-ci est inscrit à un lycée professionnel pour faire quelques études et ainsi avoir une petite vie bien rangée.

Plus tard dans la soirée, alors que les deux hommes mangent une soupe et des pates au saumon, la sonnette émet un petit son pas désagréable aux oreilles. Hyppolite ouvre la porte, une jeune femme lui fait face. « Bonsoir, je voudrais voir Yoma, savoir comment il va.
- Euh… Oui bien sûr. Vous êtes ?
- Mélanie Manor, la meilleure amie de Yoma.
- Bien, entrez mademoiselle Manor. »
La femme entre et s’assoit en face de Yoma. Il la regarde étonné, il la reconnait. Il s’agit du maréchal ferrant de Phobos, une humaine qui a fait un pacte avec les démons. « Qu’est ce que tu fiches ici Mélanie ?
- Je viens m’enquérir de tes nouvelles.
- Sais-tu quelque chose ?
- Hum… Non…
Yoma se lève furibond et attrape Mélanie par le col.
- Dit ce que tu sais !
- On dirait que tu as retrouvé un peu de mémoire, un tout petit peu. C’est bien !
- Ne fait pas l’idiote.
- Désolé Yoma, je ne peux pas faire mieux. »
Mélanie se défait de l’étreinte de son ami et s’en va. Hyppolite la regarde et regarde Yoma, il dit à ce dernier : « C’était rapide, tu as l’air de bien la connaître.
- Laisse tomber.
- D’accord. »

Le lendemain, une nouvelle phase commencera dans la vie de Yoma, cependant il ne considère pas ce changement comme un bon événement, sans ses souvenirs il ne peut pas être heureux. Le jeune homme regarde Hyppolite tout en restant silencieux, puis il tourne les talons et se dirige vers sa chambre.
Quelque chose ne va pas et c’est cette chose qui pose et posera problème d’ici quelques jours, Yoma le sent si fort qu’il a du mal à trouver le sommeil. Beaucoup de questions se mélangent dans la tête du jeune homme, à ce propos il se souvient d’être largement adulte avant, avant quoi ? Il ne le sait pas, pourtant il est certain d’avoir rajeuni. La question concernant son âge trotte dans sa tête, il ne peut s’empêcher de se lever et d’aller voir Hyppolite. L’homme est devant la télévision diffusant un reportage sur le comportement de l’Homme. « Hyppolite, je me demandais… Quel âge j’ai ?
- Tu ne t’en souviens pas ?
- Non, mais je sais qu’avant j’étais assez âgé, cependant je n’arrive pas à donner un nombre exact.
- Tu as dix-sept ans, c’est noté sur le papier que j’ai pris de ta poche.
- Ah… Merci
- Ne t’en fait pas, tout tes souvenirs finiront par te revenir, il faut que tu sois patient. »
Yoma s’assoit à côté d’Hyppolite. Au bout d’un moment il s’endort assis, la tête sur l’épaule de son protecteur qui l’allonge et lui met une couverture sur le dos. « Bonne nuit, jeune Yoma » Murmure-t-il avant de partir dans sa chambre pour dormir.
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MessageSujet: Re: Cyawind    Cyawind  EmptyMar 12 Mar - 11:45

Chapitre III

Yoma se fait réveiller par les rayons du soleil car il a oublié de tirer les rideaux de la fenêtre. Hyppolite est déjà levé, il mange des tartines de confiture et boit un café viennois. « Bonjour Yoma, bien dormi ?
- Oui.
- Aujourd’hui une grande journée nous attend, tu vas au lycée professionnel, tu aimes le graphisme ?
- Oui. Je pourrais faire des estampes ?
- Bien sûr ! Ne reste pas là, viens petit-déjeuner avec moi. »
Yoma s’assoit en face d’Hyppolite, il reste silencieux. Alors que le silence règne, la sonnette émet son petit son agréable, Hyppolite se hâte d’aller ouvrir.
Dehors la pluie ne cesse de tomber, c’est seulement à ce moment que Yoma s’aperçoit de ce temps morose. « Entrez vite vous mettre au sec, mademoiselle. » Dit l’homme. A la table, le garçon se lève, il reconnait Calidie. « Qu’est ce que tu fiches ici Calidie ? Décidément je suis suivi !
- Tu m’as reconnue ?
- Dit moi, tu as l’air de connaître les réponses à mes questions ! »
Calidie se met en face de son ami. Elle se débarrasse de son manteau trempé et prend la serviette sur le dossier de la chaise pour se sécher les cheveux. Face à elle, son ami bouillonne d’impatience, il est étonné de voir cette femme ici.
Avant même qu’il ouvre la bouche pour l’assaillir de question, la femme explique : « Je suis venu ici pour prendre de tes nouvelles. Tu me manques beaucoup et la maison de thé ne fonctionne plus aussi bien sans toi.
- Alors ramène-moi à Phobos.
- Tu t’en souviens ?
- Oui ! Ta venue m’a fait le déclic.
- Tu as demandé à retourner là-bas ?
- Hyppolite ne sait rien.
- Je n’en suis pas si sûre. Son nom est bien Hyppolite ?
- Oui.
- Qu’attends-tu ? Il s’agit de Phobos en personne, idiot !
- Qu’est ce que j’en sais moi. Si c’est Phobos et qu’il me connait, pourquoi a-t-il besoin de papiers me concernant ?
- Ca c’est pour jouer le jeu du protecteur mais il n’en a pas besoin, n’est ce pas Phobos ?
- Tout à fait, répond Phobos. Je t’en prie, dans ce monde appelle-moi Hyppolite, on ne sait jamais qui peut nous entendre. »
Calidie discute longuement avec Yoma, elle lui explique le fonctionnement du monde des humains et s’en va accompagnée des deux hommes.
Hyppolite – qui se révélait être Phobos mais gardait son nom humain – emmène Yoma au lycée. Les élèves attendent patiemment l’ouverture de la grille. « N’oublie pas, tu dis que tu t’appelle Lys. A ce soir ! » Lance Hyppolite à son protégé qui s’engouffre dans la cohue, il fait un petit geste de la main avant de disparaitre parmi les autres élèves. C’est ici qu’une nouvelle phase commence pour l’adolescent.

Yoma se retrouve en classe de terminale, dans la section graphique. Le premier cours commence, c’est de l’histoire-géographie. Le professeur demande à son nouvel élève de venir se présenter. « Bonjour, je m’appelle Lys, j’ai dix-sept ans et je viens de… De Montbéliard.
- Merci tu peux retourner à ta place. Aujourd’hui nous allons parler des trois grandes puissances du marché mondial
- Ca s’appelle la mondialisation, monsieur !
- Bien Lys ! Très bien ! »
Le professeur fait son cours, la sonnerie retentit, le cours suivant est éco-droit. Yoma, renommé Lys pour l’occasion, suit sa classe sans bruit. La journée se déroule sans mal, le midi à la cafétéria, Yoma mange toujours en silence, une jeune fille s’approche et demande si elle peut manger avec lui. L’élève s’installe et engage la conversation. A la fin du repas, ils se préparent ensembles pour le cours de mathématiques.
A la fin de la journée, tous les élèves se précipitent vers la sortie, Yoma reste calme et se fait même bousculer par ses camarades impatients de rentrer chez eux.
Hyppolite ouvre la portière de la voiture en voyant son protégé arriver, celui-ci monte dans l’automobile, le conducteur démarre et quitte le parking du lycée. « Alors, ta journée a été bonne ?
- Oui.
- Tu t’es fait des amis ?
- Non.
- Ca te plait ?
- Oui.
- Tu n’es pas très bavard, tu es peut-être fatigué. Je t’ai préparé un bon goûter, du chocolat chaud et des cookies fait maison.
- Dis-moi Phobos, pourquoi es-tu si gentil avec moi ? Pourtant je me souviens maintenant que tu voulais me condamner.
- C’est bien, tes souvenirs te reviennent. Concernant ta condamnation, il s’agissait là d’une bonne excuse pour te faire venir jusqu’à moi.
- Mais tu as joué avec la vie de quelques innocents !
- Oh ! Nous sommes des démons, les démons ne voient pas la différence entre un innocent et un hors-la-loi. Ceux qui ont été tué me gênaient.
- Drôle de façon de garder les mains blanches. Je veux bien comprendre que nous sommes des démons mais quand même… »
Une fois arrivés, les deux hommes vaquent à leurs occupations. Hyppolite lit le journal en buvant une tasse de café tandis que Yoma bouquine dans sa chambre. L’homme qui lit le journal s’arrête à la page de météo, il monte voir son protégé. « Demain nous aurons les premiers flocons de neige, il serait temps, on est quand même milieu décembre ! Je te propose d’aller en ville t’acheter des vêtements et des chaussures pour l’hiver. » Explique-t-il à Yoma. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Quand les deux hommes rentrent l’adolescent revient chargé de vêtements, pulls et pantalons, d’un manteau, d’une paire de botte, des mitaines et des gants. De quoi tenir tout l’hiver.
Au cours de la soirée, quelqu’un sonne à la porte. Hyppolite va ouvrir (en bougonnant qu’il avait beaucoup de visite) et découvre une très jeune fille – elle devait avoir quinze ans à peine – tremblante, un air apeuré sur le visage. « Eh bien ! En voilà une visite très singulière ! Qu’est ce qui t’amène ma puce ? Regarde-toi, tremblotante que tu es. Viens, rentre au chaud. » S’exclame Hyppolite en tirant la jeune fille à l’intérieur. L’homme va à la cheminée et met deux bonnes buches de bois dans le feu, va chercher une couverture chaude, puis sers une tasse de chocolat chaud.
La jeune fille se présente sous le nom de Sharon Duroissy. Hyppolite demande à Yoma de descendre pour saluer la nouvelle encore grelottante. « Salut, je m’appelle Yo… euh… Lys.
- Moi c’est Sharon. Lys, pourquoi as-tu hésité ? Tu allais dire un prénom qui commence par Yo.
- Hein ? Non, j’ai juste confondu un pseudonyme avec mon prénom.
- Hum… S’il y a un truc qui cloche ici je le saurais bien assez tôt ! J’ai l’art de dénicher tous les petits détails.
- Qu’est ce que tu fais ici ? Et pourquoi tu es dans cet état.
- J’étais poursuivie par un gros pervers, j’ai dû courir très vite et me réfugier dans la première maison que je voyais. Désolé du dérangement.
- Tu ne nous dérange pas, mieux vaut être ici à l’improviste que se faire attraper par ce pervers. Je peux t’héberger si tu le souhaites, je contacterais tes parents, intervient Hyppolite.
- Mes parents ont été assassinés par ce gros pervers.
- Pardonne ma maladresse, ça ne doit pas être facile. Je te promets que tes parents seront vengés. Maintenant je me charge d’être ton tuteur, je ferais le nécessaire ne t’en fait pas, explique Hyppolite d’un ton protecteur.
- Merci. »
Alors qu’ils discutent, encore une fois, la sonnette de la porte chantonne. Hyppolite va ouvrir un peu agacé de toutes ces visites, c’est un homme grand qui est à la porte – il faisait au moins trois tête de plus qu’Hyppolite – une blessure sous l’œil montrant qu’il s’est battu avec quelqu’un d’autre, un couteau dans la main, la lame de ce couteau est souillé par le sang d’innocents, ses sourcils sont froncés de colère. Yoma s’empresse de cacher Sharon car il sait qu’il s’agit du poursuivant de la jeune fille. « Hé ! Le nain, dégage de la porte, y a un truc qui m’intéresse chez toi.
- Je crois que la politesse ne sera d’aucune utilité. Dit grand bêta, je suis peut-être un nain face à toi mais ça ne veut rien dire. Je parierais ma tranquillité que j’arrive à te désarmer et te mettre à terre !
L’agresseur rigole fort et brandit son couteau
- Tu me fais bien rire moucheron, tu n’arrive même pas à ma cheville !
- Les paris sont ouverts grand bêta. »
Sur ces mots, Hyppolite laisse tomber sa chemise découvrant des couteaux et deux revolvers rangés dans des holster. Il saisit un revolver et tire une fois en l’air pour intimider son ennemi. Ce dernier se jette sur Hyppolite qui tire dans la jambe de l’agresseur, puis il prend le second revolver pour assommer l’autre avec la crosse. Il lui prend le couteau des mains et pointe le canon entre les deux yeux de l’agresseur à terre. « J’ai gagné mon pari, un conseil ; si tu veux rester en vie dégage de là et fais toi oublier. Si tu insistes je t’enverrais dans tes cauchemars et tu n’en sortiras plus jamais.
- Ok, ok, j’ai compris. Désolé de t’avoir dérangé euh…
- Pars. »
Hyppolite range ses revolvers et remet sa chemise. Yoma est impressionné, il ignorait ce côté dans le caractère de son protecteur.
Sharon se défait de la couverture et regarde dans la direction de la porte, l’agresseur est partit d’un pas rapide en claudiquant. La jeune fille remercie Hyppolite qui lui sourit en lui disant que maintenant elle n’a plus rien à craindre.
Après avoir dîné, Yoma retourne dans sa chambre suivit de Sharon. Hyppolite lit un livre près de la cheminée. Il stoppe son protégé et lui demande : « Lys, demain je veux que tu me fasses du thé, tu sais vraiment bien les faire, laisse moi y goûter, d’accord ? »
Le garçon fait un oui de la tête et disparait dans sa chambre.
Plus tard, Hyppolite regarde s’il est bien seul, il prononce quelques mots, attend quelques secondes, prend sa veste et sors de la maison. Un rendez-vous important avec une personne haut placée l’attend.

Voilà pour l'extrait, ce livre est a retrouver sur thebookedition.com >
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